Les termes techniques de l’escalier
Les escaliers sont des éléments architecturaux courants. Toutefois, leur conception et leur construction impliquent un vocabulaire spécifique souvent méconnu. Vous êtes curieux ? Tant mieux ! Voici un petit tour d’horizon des termes techniques de l’escalier pour comprendre le son jargon.
La marche
Facile vous me direz ? Oui ! Ou peut-être pas tant que ça… La marche est la surface plane horizontale sur laquelle on pose le pied en montant ou en descendant un escalier. Elle se compose de différentes parties.
La contremarche est la face verticale comprise entre deux marches. Tous les escaliers n’en sont pas dotés : il s’agit alors d’escaliers sans contremarche.
Le nez de marche est le bord avant de la marche qui dépasse légèrement de la contremarche en dessous. Il est souvent arrondi ou biseauté pour améliorer la sécurité et l’esthétique de l’escalier.
Le giron de la marche est la mesure prise entre deux nez de marches, vue du ciel. Il mesure le plus généralement entre 20 et 30 cm et influe directement sur le confort de l’escalier. Plus le pied disposera d’une surface suffisante pour se poser, plus l’escalier sera confortable.
La réglementation française fixe la hauteur des marches. Elles mesurent entre 16 cm et 21 cm de hauteur. Dans les lieux accueillant du public, elles se limitent à 17 cm. Cette mesure s’entend du dessus de la marche inférieure jusqu’au-dessus de la marche supérieure. Évidemment, cette hauteur de marche dot être constante dans un escalier de façon à assurer l’équilibre de ses utilisateurs.
La première marche d’un escalier est parfois située avant les poteaux de départ. On parle alors de marche débordante de départ. À l’opposé, la marche palière est la dernière marche d’un étage, qui fait le bord du palier et le dessous de la première marche de la révolution suivante.
Une marche balancée est une marche en forme de trapèze située dans la partie tournante d’un escalier. On appelle collet, son plus petit côté. Elle s’oppose à la marche droite qui est parfaitement rectangulaire.
Au-delà de la marche
Les limons sont les poutres latérales ou les supports sur lesquels reposent les marches et les contremarches éventuelles. Ils peuvent être de deux types :
- les limons à crémaillère sont découpés en zigzag pour s’adapter à la forme des marches ;
- les limons droits plus simples et rectilignes, sont souvent utilisés dans les escaliers droits.
La main courante est la rampe qui apporte un appui à l’utilisateur de l’escalier. Elle constitue le dessus du garde-corps rampant installé le long de l’escalier sur le limon. L’ensemble assure la sécurité des utilisateurs. Le garde-corps peut se composer de plusieurs éléments, telles que des balustres verticaux et/ou des lisses. Les balustres sont des potelets verticaux alors que les lisses sont des barres horizontales plus ou moins fines qui sont encastrées dans le garde-corps. Elles sont le plus souvent parallèles à la main courante.
Le garde-corps d’étage est celui que l’on retrouve en haut de l’escalier, sur le palier. Il se compose d’une main courante, de balustres et de lisses ainsi que d’un soubassement. Le soubassement est un panneau de remplissage installé sur la partie basse du garde-corps. Il prévient le risque de chutes. Il se décline en une grande variété de design, de forme, de taille et de matériaux.
Le palier est une plateforme horizontale située entre deux volées d’escaliers (palier intermédiaire) ou à la fin de l’escalier (palier d’arrivée ou d’étage). Il permet une pause et facilite les changements de direction dans les escaliers en angle ou en U notamment.
La volée de l’escalier constitue une série continue de marches entre deux paliers ou entre un palier et le sol. Un escalier peut comporter plusieurs volées.
Le fût parfois appelé noyau central est le support central dans les escaliers en colimaçon ou hélicoïdaux. Les marches rayonnent autour de ce fût, donnant la forme caractéristique à ces types d’escaliers.
Des poteaux sont aussi nécessaires
Le poteau de départ est celui qui se trouve en bas de l’escalier. Il va enceindre l’ensemble des marches ou venir se situer juste après les premières marches. On parlera alors de marches débordantes.
À l’inverse le poteau d’arrivée est celui qui se trouve en haut de l’escalier. Ce dernier peut se composer de poteaux et d’un poteau d’angle, qui prendra appui sur le mur. Et le dessus du poteau, savez-vous qu’il porte un nom ? C’est la tête de poteau !
Et le mur d’échiffre dans tout ça ? C’est le nom du mur sur lequel repose l’escalier. Mais au fait, savez-vous comment on appelle le professionnel de l’escalier ? Un escaliéteur ! On entend aussi parfois un escaliériste… À chaque professionnel son jargon !